dimanche 16 décembre 2012

Entrer dans L'Avent...

Pour notre dernière séance avant Noël nous nous sommes intéressé à notre petit autel il était encore recouvert d'une nappe verte... Comme nous sommes avant la fête, nous lui avons mis une belle nappe violette, couleur d'avant la fête. Chaque enfant a alors posé, l'un la croix, la Bible, 4 bougies violette pour symboliser les 4 semaines de l'Avent. Nous en avons allumé deux puisque déjà Deux dimanche de l'Avent sont passés. Nous avons chanté un chant de Noël et médité sur la prophétie d'Isaïe "Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière, sur les habitants du sombre pays, une lumière a resplendi". Qui est cette lumière?? Puis les enfants ont décoré cette belle phrase avec un modèle d'enluminure. D'autres ont repris le petit autel, ou l'évangile de l'Annonciation, et la chasubles encore et encore. Nous avons aussi déroulé un tapis avec les couleurs de l'année liturgique et placé les fêtes dessus. Certains ont aussi colorié des calendriers liturgiques. Chaque a pu rapporter à la maison leur travail pour les montrer à leur parents pendant les vacances.
Notre autel aux couleurs de l'Avent


Rouleaux des saisons liturgiques

Siméon a repris les chasubles aux couleurs liturgiques
Bon Noël à tous!! Nous nous retrouverons le 7 janvier!

mardi 27 novembre 2012

Un nouveau cycle liturgique commence...

Aujourd'hui nous avons vu ensemble le cycle des saisons lié au cycle de la terre qui tourne autour de cet astre si important qu'est le soleil. De même, notre cycle liturgique tourne autour d'une lumière plus grande encore: Jésus. A l'aide d'un puzzle nous avons passé en revue les "saisons" liturgiques qui nous mènent à Noël puis à Pâques et entre ces temps ces périodes de couleur verte où nous faisons grandir ce que toutes ces fêtes ont fait pousser en nous. Ainsi à travers ces cycles nous nous rapprochons de Jésus de plus en plus.
Pour démarrer ce nouveau cycle nous avons lu ensemble l'Annonciation en regardant Marie et l'Ange qui lui annonce qu'un fils va lui être donné. Marie reçoit l'esprit Saint (que les enfants ont d'abord pris pour des ailes d'ange). Ils n'ont pas vraiment fait le lien encore avec la flamme de la fête de l'Esprit Saint dont nous avons parlé à d'autres reprises.

Puis les enfants ont repris les personnages et refait cette présentation pendant que je leur relisais le texte. Presque tous ont voulu la refaire. D'autres ont aussi colorié une image de l'Annonciation et refait eux même le puzzle du cycle liturgique ou le jeu qui s'y rapporte.

Ils ont aussi re découvert le petit autel avec intérêt et sont toujours aussi attirés à l'idée d'allumer eux-même les cierges ce qui demande une certaine surveillance!!

A la découverte de l'autel de la messe

En ce lundi 12 novembre de retour de vacances, nous avons eu une belle séance à la découverte de cette table très spéciale: l'autel avec sa pierre d'autel, sa nappe, son crucifix, ses deux cierges et la patène et le calice. Les enfants ont eu du mal à retenir ces noms mais leur joie de voir les objets briller dans le noir lorsque nous avons allumé les deux cierges et éteint la lumière faisait plaisir à voir.
On allume les deux cierges. Un enfant chuchote "c'est beau, ça brille"


Ils sont sont alors précipités pour refaire cette présentation de l'autel seul chacun à son tour. Ils ont aussi aimé nettoyer la vaisselle dorée avec du Mirror (et oui ça fait partie du programme!). Beaucoup ont aussi fait leur propre autel en collage. Une belle séance avec une belle qualité de silence. Certains ont aussi repris le travail sur les chasubles. A cet âge les enfants aiment et recommencer les gestes sans se lasser pour s'imprégner du sujet!!

lundi 26 novembre 2012

2eme séance: les chasubles

En ce lundi 15 octobre, la joyeuse petite troupe revient. Une petite formation complémentaire effectuée à Saint Ferdinand des Ternes, permet d'ajuster certains aspects du fonctionnement de l'atrium (notamment les déplacements des enfants dans la salle).

Aujourd'hui nous avons regardé ensemble les couleurs du cycle liturgique à travers de mini chasubles de prêtre violette (avant la fête), blanche (pendant la fête), verte (après la fête) et rouge (la fête de l'Esprit Saint). Présentation sans trop de mots, ni fioritures, on ne parle pas encore du nom des fêtes. Dans l'esprit Montessori, on absorbe une chose à la fois pour l'intérioriser.
Après avoir admiré ces belles chasubles (j'en profite pour remercier ma belle soeur Marie-Liesse d'avoir consacré une partie de son été à les coudre!). Les enfants se sont vus proposer différentes activités: collages, découpages, pochoirs et manipulations des mannequins avec leurs chasubles. Les enfants sont encore non "normalisés" en langage Montessori, c'est à dire qu'ils travaillent vite vite vite pour passer à autre chose! Doucement notamment par l'attitude du catéchiste qui doit aussi résister à la tentation d'être dans l'efficacité, nous allons essayer de ralentir ce rythme et les aider à trouver le chemin de leur intériorité.


Nos mannequins et leurs chasubles

Travail réalisé avec un pochoir

Anna au travail avec les mannequins
Jean-baptiste tente aussi une petite provocation en installant les chasubles à l'envers et en me regardant d'un air triomphant. Que dire?? Que ce matériel a été fait avec soin et amour pour eux, pour être beau à voir. Est-il beau, là?? Immédiatement sans même rien ajouter Jean-Baptiste retourne les chasubles. Ouf! Oui les enfants sont sensibles à cet environnement préparé pour eux.

mercredi 3 octobre 2012

Notre Atrium a démarré!

Sept adorables petits bambins de 5 à 6 ans nous ont rejoint lundi après la classe.
Après avoir déposés manteaux et cartables dans l'entrée, nous voilà chuchotant dans la salle aménagée pour l'occasion. Au fur et à mesure de leur arrivée nous expliquons aux enfants les règles de vie de l'atrium et leur montrons où trouver leurs affaires dans la pièce. Ils sont concentrés et appliqués en transportant leur pot à crayon et leur plateau à leur table. Les retardataires se font expliquer tout cela par les premiers arrivés!
Camille ouvre de grands yeux lorsqu'on lui propose d'allumer lui-même une bougie (on prendra des allumettes plus longues la prochaine fois: leurs gestes lents s'accommodent mal de la rapidité de combustion de l'allumette normale, aie!) presque tous veulent essayer et recommencer. On apprend aussi à se concentrer en marchant sur une ligne sans faire tinter la cloche. Les autres écoutent en fermant les yeux.
Après avoir allumé la bougie, nous chantons un chant en rapport avec cette flamme et nous nous essayons à un beau signe de croix sans se tromper de côté. Siméon nous explique son truc pour reconnaître sa main droite, c'est le côté où il suce son pouce, d'ailleurs il n'a qu'à se repérer à la bosse !
Beaucoup de calme dans ce petit groupe, un moment doux pour les catéchistes aussi!!
A dans 15 jours!!


Les besoins spirituels des enfants de 2 à 12 ans


La catéchèse du Bon Berger est promue (entre autre) par une association très dynamique aux Etats-Unis (www.cgsusa.org). Elle propose des formations très structurées par niveau ( I, II et III) qui correspondent à des tranches d’âge bien définies et cherchent à répondre à des besoins spirituels différents. En voici un résumé…très résumé!
Niveau I  (de 2 and et demi à 6 ans) - Découvrir une relation paisible avec Dieu à travers le Bon Berger qui m’appelle par mon nom, m’aime et fait tout pour moi. Dieu nous a donnée sa Vie, sa Lumière et sa Joie en abondance. C’est vraiment l’âge de la contemplation joyeuse et paisible de l’amour de Dieu dans la lenteur et la répétition des mots et des gestes. Les paraboles du Royaume de Dieu sont aussi appropriées et permettent aussi d’aborder la question de la mort, sujet qui intéresse aussi beaucoup les enfants à cet âge. Peu de thèmes abordés mais un vrai travail en profondeur chez ces petits!
Niveau II – (6 -9 ans) - Le Bon Berger, La vraie Vigne appelle une réponse: « Demeure en Moi ». L’enfant explore les moyens de demeurer en Dieu: sacrements, actions, choix de vie. Plus de variété dans les thèmes mais en gardant une vision unifiée de Dieu. On insiste sur cette notion de « demeurer en Dieu ». Dieu nous a comblé de biens, y compris sur cette terre. Nous ne serions rien sans Lui, nous voulons demeurer en Lui. Le niveau II introduit à travers l’Histoire du Royaume de Dieu, l’idée de la page blanche c’est à dire que cette Histoire du peuple  Dieu s’écrit maintenant et aujourd’hui entre Dieu et son peuple, comme elle s’est écrite dans la Bible. C’est un plongeon dans cette histoire auquel les enfants sont invités, et qu’ils découvrent avec passion à cet âge. Une histoire qui s’incarne dans les lieux et une géographie indissociables de cette histoire.
Niveau III – (9-12 et adultes…) : Les enfants et préadolescents approfondissent la notion de « réponse » à Dieu. La réponse à cet appel à « demeurer en Lui » est maintenant tournée vers l’action, la recherche active de cette réponse. Dieu nous a comblé de dons, de talents, d’amour. Qu’allons-nous en faire? Comment remplir cette page blanche, cette histoire qui reste à écrire. Dieu a un projet pour moi, comment le découvrir et contribuer à l’écriture de cette Histoire dont la fin est déjà connue: la Parousie. C’est le moment où les jeunes continuent entre autre à explorer l’histoire du Peuple Juif, la Création, le Péché Originel, le Déluge, Abraham, Moïse et l’Exode, la Parousie quand « Dieu sera tout en tous ».

mercredi 19 septembre 2012

Le monde religieux des jeunes enfants d'après Sofia Cavalletti


Sofia Cavelletti, après avoir reconnu le potentiel religieux des plus jeunes enfants, a poursuivi son travail d'observation pour identifier plus encore leurs caractéristiques et ainsi mieux répondre à leurs besoins vitaux.
Voici des extraits de son livre "Le Potentiel religieux de l'enfant" (merci à Marie du blog Terre d'Enfance dont j'ai pris ces extraits)

" Lorsque nous sommes avec des enfants âgés de  3 à 6 ans, nous sommes vraiment avec des personnes d'un monde différent du nôtre. Leur façon de vivre leur relation avec Dieu est fort différente de la nôtre. Arrêtons-nous instant et entrons quelques instants dans leur monde pour en capter quelques aspects. 
L'une des caractéristiques de la vie religieuse des tout jeunes enfants concernent la joie dont ils sont capables quand ils sont accompagnés pour se rapprocher de Dieu. Beaucoup de choses rendent les enfants joyeux, mais il existe différentes qualités de joie.Il existe une forme de joie qui laissent les enfants nerveux, tendus et fatigués.La joie qu'ils ressentent quand ils se rapprochent de Dieu les rend paisibles et relaxés comme si quelque chose de très profond avait frappé leur cœur et qu'il continuait de l'écouter au plus profond d'eux-mêmes.

Il y a toujours une réponse avec ce type de joie lorsque les enfants entendent la parabole du Bon Berger. Ils donnent l'impression d'être très à l'aise avec le Bon Berger. La spontanéité de leurs expressions religieuses provient du plus profond de leur cœur comme si elles leur étaient tout à fait naturelles.
L'expérience religieuse est si profonde et la sérénité qu'elle procure si grande qu'elle répond significativement aux besoins vitaux de l'enfant. Quand nous aidons un enfant à rencontrer Dieu, nous répondons à une requête tacite de leur part:" Aide-moi à me rapprocher de Dieu. Aide-moi à être pleinement qui je suis".

LA FAIM DE L'ENFANT
Pourquoi commencer l'éducation religieuse si tôt? " Ma réponse à ces questions est basée que l'enfant est déjà une personne et pas seulement le futur adolescent ou adulte. L'enfant est une personne avec des capacités et des besoins qui demandent à être nourris dès maintenant. Les premières années de la vie sont la période la plus créative. Bon nombre de psychologues disent que 80% de nos capacités sont formés à l'âge de 3 ans. D'un point de vue spirituel, cette période créative est tout aussi importante pour leur croissance.
Les jeunes enfants n'ont pas seulement des capacités religieuses, mais aussi une véritable faim religieuse. Cette faim n'est pas toujours facile à satisfaire, car les petits enfants vivent leur relation à Dieu d'une façon très différente de la nôtre. Mais ce fait est aussi la source de dons merveilleux qui nous sont offerts quand nous essayons de nourrir leur faim de Dieu. Après tout, Dieu n'est pas seulement le Dieu des adultes, et si Jésus nous demande d'être comme des petits enfants pour entrer dans le Royaume de Dieu, c'est certainement parce que les plus petits ont quelque chose à nous enseigner.

LE CHEMIN DE L'ENFANT
Voici quelques exemples concrets pour vous montrer ce que j'entends par "capacités religieuses de l'enfant avant de détailler les plus spécifiques.
Un jour, un groupe visitait notre centre catéchétique. Ils remarquèrent une petite fille de 5 ans qui était en train de mélanger de la farine avec de la levure puis sans levure pour voir la différence (cette activité est liée à la parabole du levain). Je lui demandais ensuite si elle voulait bien expliquer aux visiteurs ce qu'elle était en train de faire, car c'était plutôt inhabituel de voir une petite fille fabriquer du pain. Elle répondit à ma question: " Je suis en train de regarder comment grandit le Royaume de Dieu" comme si elle voyait réellement grandir le Royaume de Dieu sous ses yeux.
Une autre fois je présentais le sacrement du baptême à un groupe d'enfants de 4 à 6 ans. Je voulais les aider à comprendre la signification du geste de l'imposition des mains et le geste de l'invocation au Saint-Esprit. Je pensais que cela leur serait trop difficile mais je souhaitais essayer. J'enlevais donc un anneau que j'avais au doigt, le mettais dans ma main, puis je l'étendais et je laissais finalement l'anneau tomber de ma main dans la main d'un enfant. Après je répétais ce geste une fois encore en disant: "Quand je veux vous faire un cadeau, je dois ouvrir la main, sinon le cadeau ne passe pas de moi à vous. Puis je répétais le geste une fois encore sans l'anneau en disant: " quand le prêtre fait ce geste pendant le baptême, nous ne voyons rien tomber de sa main, savez-vous pourquoi? La plupart répondirent comme s'il s'agissait d'une question évidente: "Parce qu'il nous donne le Saint-Esprit". C'était si clair et si simple pour eux.

LA CAPACITÉ DE VIVRE LA JOIE
Les jeunes enfants ont une capacité naturelle à se réjouir d'une manière très profonde de la relation qu'ils ont avec Dieu. Ils sont capables de se réjouir de la présence de Dieu; ils sont capables de se donner totalement à l'Amour de Dieu. C'est seulement avant l'âge de 6 ans que les enfants sont capables de vivre complètement cette joie. Il est important de le réaliser. Si nous pouvons nous réjouir de la présence de Dieu dans nos vies, alors notre foi est établie sur de solides fondations. Peut-être que c'est seulement lorsque nous nous réjouissons de l'amour de Dieu, que nous nous réjouissons de sa présence dans nos vies, que nous avons une foi vitale, comme Abraham, quelque chose de profondément enraciné dans nos vies. Si nous ne sommes pas capables de nous réjouir de la présence de Dieu, alors la vie religieuse devient un effort; s'il n'y a que cela, cela veut dire qu'il manque quelque chose dans notre vie spirituelle.
La naissance de la personne vient avec la joie que procure l'Amour de Dieu. Si les enfants sont accompagnés pour se réjouir de Dieu, ils ont vraiment une fondation solide pour leur vie religieuse.
  
LA CAPACITÉ DE PRIÈRE

Les enfants ont une énorme capacité de prière sur laquelle nous reviendrons par la suite. Il suffit de souligner ici sa beauté. C'est principalement une prière de louange et d'action de grâce. En les accompagnant dans cette direction, nous pouvons leur permettre d'exprimer par cette forme de prière leur intense vie intérieure.

LA CAPACITÉ D'AMOUR 
Avant l'âge de 6 ans, l'enfant est immergé dans la vie, ce qui inclue la relation avec Dieu. Après 6 ans ce n'est plus la même chose, ils ne sentent plus aussi libre qu'auparavant.
Nous savons combien la psychologie moderne souligne l'importance de l'amour dans tous les aspects de la vie humaine. L'amour est d'une manière semblable le fondement de la vie religieuse. Les jeunes enfants tombent vraiment amoureux de Dieu. Cela vient de la profondeur de leur âme. Bien sur, cela peut arriver à chacun d'entre nous à tout moment de notre vie. Mais avant l'âge de 6 ans, l'enfant tombe amoureux d'une façon quasi naturelle. Si nous commençons la catéchèse avant l'âge de 6 ans, nous permettons à l'enfant de développer une vie spirituelle établie sur la relation d'amour qu'il a avec Dieu.

UNE RADICALE SIMPLICITÉ 
Les jeunes enfants, vont à la racine des choses, notamment pour répondre à leurs besoins spirituels. Ils ne se satisfont que de l'essentiel, de ce qui fait le cœur des choses. Ils sont libres du superflue que nous accumulons souvent dans nos vies.
Les enfants peuvent nous aider à nous libérer de toutes ces complications intérieures pour rejoindre le niveau de simplicité qu'ils attendent de nous. Sur ce point, les enfants sont nos guides. Quand nous sommes fidèles à l'essentiel et que nous échappons aux choses de seconde importance, les enfants nous suivent avec joie et enthousiasme.
Les enfants nous aident à devenir simples et essentiels. Vivre l'expérience religieuse avec de jeunes enfants peut nous être d'un grand profit.

LE BESOIN DE RELATION
 Le besoin le plus profond de l'enfant est la relation. Nous savons que nous grandissons et nous sommes formés à travers les relations. Mais nous savons aussi qu'il existe différents degrés par lesquels les relations contribuent à notre développement personnel et à une intégration harmonieuse. Je pense qu'il est possible de dire que Dieu est le Partenaire nécessaire qui répond le plus pleinement au besoin de développement de l'enfant. La constante manifestation de joie que les enfants montrent dans leur relation à Dieu m'incline à penser que l'image de Dieu, qui se trouve en chacun d'entre nous comme nous le rapporte la Genèse, est reflétée avec une transparence spécifique chez eux.
Il y a un rapport spécial entre les petits enfants et Dieu. Pourquoi leur relation avec Dieu est-elle si spontanée et si joyeuse? Parce que dans leur relation avec Dieu, les enfants trouvent ce qu'il y a de plus précieux pour eux: la capacité d'amour.
La relation avec Dieu est principalement une expérience d'amour, d'amour sans limite. Dans cette relation, il y a une rencontre entre Dieu qui est Amour et l'enfant qui est si riche d'amour. Différents dans leur capacité mais semblables quant à la qualité, ils se rencontrent réellement l'un et l'autre. Dans cette relation, l'enfant trouve un partenaire sans limite qui répond à ses besoins les plus profonds. L'enfant se trouve alors en harmonie avec le cosmos.

UNE NOURRITURE POUR LA FAIM DE L'ENFANT
Voilà quelques uns des thèmes bibliques qui donnent à l'enfant la nourriture dont il a besoin. Il est important de préciser que nous avons choisi ces thèmes car ils répondent d'une façon particulière aux besoins de l'enfant. En les observant, les enfants nous ont mené au cœur du message chrétien, les thèmes fondamentaux qui expriment la véritable essence du Réel. 
Ce que nous offrons aux jeunes enfants peut être synthétisé en deux points:
                  Il y a Quelqu'un qui nous connaît et "qui nous appelle par notre nom" (Le Bon Berger)
                Il nous donne la vie et nous illumine (Lumière du Christ)
 Nous nous centrons alors sur le mystère de la Vie et de son origine:
                Les paraboles du Royaume de Dieu
                Les paraboles de la graine de moutarde et de la perle qui nous aide à méditer sur ce pouvoir qui est en nous mais qui ne vient pas de nous, et sur la force de la Vie dans laquelle nous sommes immergés, qui grandit du moins vers le plus.
Ce sont les points pivots autour desquels tournent toute la proclamation du message chrétien que nous annonçons aux enfants. Cela satisfait leur faim; ils les reçoivent avec joie et sérénité tout en nourrissant leur méditation. L'expérience montre que la proclamation du message chrétien nous donne les moyens d'introduire les petits enfants aux plus profonds niveaux de la Réalité". 

vendredi 7 septembre 2012

Le catéchiste, ce serviteur inutile



“Celui qui se fera aussi petit que cet enfant sera le plus grand au Royaume des Cieux” Matthieu 18,4

En tant que catéchiste, il nous faut bien nous convaincre que “la religion de l’enfant est spécifique; et qu’elle ne peut être jugée à l’aune de la religion de l’adulte” *. Nous adultes, avons perdu le rapport aisé et paisible avec Dieu qui est propre au jeune enfant. Un adulte sait que sa vie de Foi est parfois faite d’effort et de combat mais pour l’enfant, la réalité transcendantale de Dieu est une évidence.  Sofia Cavaletti a pu même constater que plus les enfants sont jeunes, plus ils sont aptes à percevoir de grandes choses. Elle répète souvent que “seul ce qui est grand et essentiel les satisfait”.  Elle ajoute “tant que nous parvenons à garder le cap sur l’essentiel, les enfants écoutent, enchantés et heureux, jamais fatigués; dès que nous descendons d’un cran, leur attention nous abandonne”. D’ailleurs Maria Montessori donnait à ses institurices comme consignes les mots de Dante: Le parole tue sian conte (que tes mots soient peu nombreux) mais de poids, notamment avec les plus petits.

Même si l’adulte doit transmettre à l’enfant le “kérygme”, et finalement l’évangéliser puisque l’enfant en est à son premier contact avec la Parole de Dieu, il doit aussi être conscient que dans le processus, il est à la fois celui qui annonce et celui qui écoute l’annonce.
Cette écoute de l’annonce vient bien sûr de l’étude et de sa prière mais aussi de sa capacité à se mettre à l’écoute de la communauté des enfants, qui ont tant à nous transmettre: cette admiration émerveillée qui les caractérise et nous permet de réveiller certains ressorts essentiels de la Foi, notamment que Dieu est d’abord une joie!

Il faut que l’adulte soit d’abord bien convaincu qu’en tant que catéchiste il annonce une Parole qui n’est pas la sienne et qu’il aide chez l’enfant des potentialités qui ne lui appartiennent en aucun cas. Un lien mystérieux unit Dieu à l’enfant, il existe, bien en amont de tout travail humain sur la Foi. Aucun homme ne doit interférer avec ce lien si particulier et unique.. 
Le catéchiste crée les conditions nécessaires à l’établissement de ce rapport mais doit s’écarter dès que le contact est établi! Ne nous interposons pas entre Dieu et l’enfant avec notre encombrante personne, avec notre parole insistante!! 
C’est pourquoi dans un atrium du Bon Berger toute présentation est faite de peu de mots, dans le silence et la contemplation, et est suivie d’activités individuelles dans lesquelles l’adulte intervient peu.



Le catéchiste gardera en tête cette maxime inspirée de Maria Montessori : « Aide moi à faire tout seul » qui devient   « Aide-moi à m’approcher de Dieu par moi-même »



* A lire pour en savoir plus: Sofia Cavaletti, le potentiel religieux de l'enfant


lundi 3 septembre 2012

Un atrium du Bon Berger c'est quoi??



L’atrium était autrefois la pièce principale de la maison romaine. Il est devenu ensuite l’enceinte extérieure de la basilique chrétienne réservée aux catéchumènes (personnes non encore baptisées ne pouvant ainsi participer aux Saints Mystères).

Un atrium est un lieu vie où enfants et catéchistes partagent une d'expérience spirituelle. Le fonctionnement de l'atrium est inspiré de la méthode développée par Maria Montessori.

On oublie trop souvent que Maria Montessori est une catholique qui a beaucoup réfléchi à la question du développement spirituel de l'enfant. Son anthropologie a clairement une finalité spirituelle. Ses travaux et ses nombreuses observations pédagogiques lui ont permis de mettre à la disposition des plus petits les trésors de la liturgie et de la Bible. A l'heure actuelle, des thèses s'écrivent à travers le monde pour mettre en lumière l'apport  de Maria Montessori en matière de pédagogie religieuse. Car, son œuvre pédagogique est aussi une mine de découvertes pouvant servir au développement spirituel des enfants. L'une de ses observations fondamentales peut se résumer ainsi: les enfants ont manifestement une capacité profonde à respecter et à aimer la vie; ils ont par ailleurs la faculté de reconnaître son Auteur en s'évitant les cheminements souvent laborieux du pèlerin adulte...
"La religion elle-même n'est pas quelque chose qui  doit être donnée à l'enfant; ce n'est pas quelque chose qui doit être enseignée. Les hommes sont religieux depuis le commencement de l'histoire, toutes les cultures primitives avaient une langue et une religion. Nous savons que que le sentiment de l'existence de Dieu existe dans le cœur de l'enfant. Ce n'est pas conscient, mais c'est bien là et cela ne peut être perdu bien que cette réalité puisse être obscurcie. C'est quelque chose qui demande à grandir doucement. Le plus important est de ne pas interférer. La plante ne pourra en effet fleurir si une main impatiente vient en détruire les bourgeons. Nous devons regarder attentivement cette plante, lui donner les conditions optimales de croissance, la protéger du froid et des mauvais temps, mais nous devons surtout avoir la patience de la voir croître en son temps et selon son propre chemin".




Mais c'est Sofia Cavaletti (1917-2011), érudite italienne qui a développé la catéchèse du Bon Berger dans ses aspects les plus concrets dès 1954 en collaboration avec Gianna Gobbi, éducatrice Montessori. Sofia, elle aussi constata que les enfants, notamment les très jeunes enfants, quel que soit leur milieu culturel ont au départ une connaissance mystérieuse de Dieu que les catéchistes doivent laisser se développer grâce à un environnement adapté et un respect absolu de leur intimité spirituelle.

Elle a nommé sa catéchèse le "Bon Berger" car, après de multiples essais avec

les enfants, elle a pu constater que la parabole du Bon Berger rencontrait un écho particulier auprès des enfants et qu'elle permettait des développements très forts notamment pour l'introduction au mystère que l'Eucharistie.

Un atrium va s'ouvrir prochainement dans notre aumônerie de la Communauté Catholique Bilingue, nous vous proposons donc d'en suivre les balbutiements. Prières et commentaires sont les bienvenus!!