“Celui qui se fera aussi petit que cet enfant sera
le plus grand au Royaume des Cieux” Matthieu 18,4
En tant que catéchiste, il nous faut bien nous convaincre que “la religion de
l’enfant est spécifique; et qu’elle ne peut être jugée à l’aune de la religion
de l’adulte” *. Nous adultes, avons perdu le rapport aisé et paisible
avec Dieu qui est propre au jeune enfant. Un adulte sait que sa vie de Foi est
parfois faite d’effort et de combat mais pour l’enfant, la réalité transcendantale
de Dieu est une évidence. Sofia
Cavaletti a pu même constater que plus les enfants sont jeunes, plus ils sont
aptes à percevoir de grandes choses. Elle répète souvent que “seul ce qui est
grand et essentiel les satisfait”. Elle ajoute “tant que nous parvenons à garder le cap sur
l’essentiel, les enfants écoutent, enchantés et heureux, jamais fatigués; dès
que nous descendons d’un cran, leur attention nous abandonne”. D’ailleurs Maria
Montessori donnait à ses institurices comme consignes les mots de Dante: Le parole tue sian conte (que tes mots
soient peu nombreux) mais de poids, notamment avec les plus petits.
Même si l’adulte doit transmettre à l’enfant le “kérygme”, et finalement
l’évangéliser puisque l’enfant en est à son premier contact avec la Parole de
Dieu, il doit aussi être conscient que dans le processus, il est à la fois celui
qui annonce et celui qui écoute l’annonce.
Cette écoute de l’annonce vient bien sûr de l’étude et de sa prière mais
aussi de sa capacité à se mettre à l’écoute de la communauté des enfants, qui ont
tant à nous transmettre: cette admiration émerveillée qui les caractérise et nous
permet de réveiller certains ressorts essentiels de la Foi, notamment que Dieu
est d’abord une joie!
Il faut que l’adulte soit d’abord bien convaincu qu’en tant que catéchiste
il annonce une Parole qui n’est pas la sienne et qu’il aide chez l’enfant des
potentialités qui ne lui appartiennent en aucun cas. Un lien mystérieux unit
Dieu à l’enfant, il existe, bien en amont de tout travail humain sur la Foi. Aucun homme ne doit interférer avec ce lien si particulier et unique..
Le catéchiste crée les conditions nécessaires à l’établissement de ce rapport mais doit s’écarter dès que le contact est établi! Ne nous interposons pas entre Dieu et l’enfant avec notre encombrante personne, avec notre parole insistante!!
C’est pourquoi dans un atrium du Bon Berger toute présentation est faite de peu de mots, dans le silence et la contemplation, et est suivie d’activités individuelles dans lesquelles l’adulte intervient peu.
Le catéchiste crée les conditions nécessaires à l’établissement de ce rapport mais doit s’écarter dès que le contact est établi! Ne nous interposons pas entre Dieu et l’enfant avec notre encombrante personne, avec notre parole insistante!!
C’est pourquoi dans un atrium du Bon Berger toute présentation est faite de peu de mots, dans le silence et la contemplation, et est suivie d’activités individuelles dans lesquelles l’adulte intervient peu.
Le catéchiste gardera en tête cette maxime inspirée de Maria Montessori : « Aide
moi à faire tout seul » qui devient « Aide-moi à m’approcher
de Dieu par moi-même »
* A lire pour en savoir plus: Sofia Cavaletti, le potentiel religieux de l'enfant
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